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Impuissance

Un jeudi où il faut gris et frais.

Les familles appellent. Elles ont besoin d’aide. Elles sont en détresse. Et personne pour les aider…

Il y a cette fille qui contacte l’hôpital psy, dernière carte envisageable. Son père est dans les bois avec une corde. Elle n’a aucun indice. Les gendarmes ne savent où chercher et ne peuvent démarrer une enquête. Les pompiers sont débordés et ne sont pas habilités à fouiller les forêts. L’hôpital psy est encore plus démuni.

Donc, je réponds à cette femme de se renseigner auprès des collègues de son père, de se remémorer des conversations afin de trouver de probables indices. Donc, je ne fais rien, sauf remuer le couteau dans la plaie…

Puis, il y a cette femme qui appelle aussi pour père devenu agressif et complètement fou d’un coup ! Elle est aux urgences d’un hôpital mais il n’y a pas de psy. Donc, je lui dis d’accompagner son père dans un autre hôpital avec sa soeur en pleurs. Je lui dis de courir un risque. Je lui dis…

Puis, mon esprit s’arrête. Comment je peux faire ce travail ? Comment je peux être cette voix du téléphone qui participe à ce système sans queue ni tête ? Comment puis-je simplement être assise dans mon fauteuil, imaginant cet homme entouré d’arbres, n’ayant aucune solution autre que la mort ? Comment ?

Je n’aurai pas de réponse. Ces préoccupations sont trop éloignées des « vrais » problèmes… Je vais donc me remettre dans ma bulle…

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